Covid-19: Pétition pour garantir les revenus des jobistes!

Les jobistes sont privés de revenus, mobilisons-nous!

«Covid-19: Pétition pour garantir les revenus des jobistes!​»


Appel des organisations de jeunesse:
58 millions d’euros minimum pour un fonds d’urgence jobistes

La crise sanitaire du coronavirus touche durement l’ensemble des travailleurs et, en particulier, les étudiants jobistes. Des milliers d’entreprises ont dû fermer temporairement, privant ainsi des centaines de milliers de personnes de leur travail. Les jobistes ne font pas exception. D’après les chiffres de l’ONSS[1], près de 160 000 jobistes travaillaient en janvier, ce sont donc des dizaines de milliers de jobistes touchés par les mesures de confinement.

Or si les travailleurs salariés sont heureusement protégés par la sécurité sociale qui leur donne droit au chômage temporaire, les jobistes ne peuvent prétendre à cette protection car ils n’ont pas accès à la sécurité sociale. Plus d’un quart des étudiants dépendent d’un job pour payer leurs études ou subvenir à leur besoins primaires comme l’alimentation ou le logement. Sans réaction urgente, cette perte de salaire risque d’aggraver leurs conditions de vie déjà précaires ou de reporter la charge sur leur famille aussi touchée par la crise du coronavirus. Sans oublier que certains ne pourront même pas compter sur la solidarité familiale ! Si le ruissellement des richesses reste à démontrer, le ruissellement de la pauvreté, lui, est d’une évidence funeste.

En quelques jours, nous avons reçu des centaines de témoignages de jobistes des quatre coins du pays. «Je ne peux plus travailler et je suis toujours en attente d’une décision pour ma bourse d’étude, je n’ai donc pas de moyens financiers de secours », nous dit Léa, jobiste dans un supermarché. Jeremy, jobiste dans un cinéma vit la même situation, « J’ai perdu mon seul revenu, ce qui me laisse dans une situation critique », déplore-t-il. Ou encore Catherine, jobiste dans un magasin, « Il est essentiel pour moi de pouvoir travailler afin d’avoir une vie décente », insiste-t-elle.

Nos organisations dénoncent cette situation particulièrement injuste. Les travailleurs, jobistes et autres, n’ont pas à payer les pots cassés de cette crise ! Nous savons que, depuis des années, les contrats étudiants se multiplient dans de nombreux secteurs, en particulier dans l’HORECA, le commerce et les activités culturelles. Les employeurs bénéficient pour ce type de contrat de réductions de cotisations sociales à hauteur de 260 millions d’euros par an[2], ce qui prive en outre la sécurité sociale de cette somme.

Alors que cette situation montre, une fois encore, que les étudiants doivent bénéficier aussi de la protection de la sécurité sociale, nos organisations de jeunesse en appellent à la responsabilité des employeurs: ils ont fortement profité du travail des jobistes, ils doivent aujourd’hui se montrer solidaires ! Nous demandons :

La création d’un fonds d’urgence exceptionnel pour les jobistes

Concrètement, nous demandons que ce fonds d’urgence exceptionnel soit mis en place dans le cadre de la concertation sociale et soit suffisant pour indemniser, jusqu’à la fin des mesures imposées par le Conseil national de sécurité, tous les jobistes entrant dans les conditions suivantes :

  • Avoir été empêché de travailler suite à l’application des mesures imposées par le Conseil national de sécurité
  • Avoir été sous contrat au moins un jour avec une entreprise durant la période d’application des mesures imposées par le Conseil national de sécurité

À titre indicatif, selon nos calculs, ce fonds devrait s’élever à 58 millions d’euros dans le cas où la période d’application des mesures du Conseil national de sécurité s’étend sur deux mois.

Avec ce fonds, nos organisations souhaitent privilégier une solution solidaire, collective et concertée pour éviter que cette crise ne précipite les jobistes et leur famille dans la précarité !

Signer la pétition : CLIQUE-ICI

Signataires de l’appel :  La Fédération des Étudiants Francophones ; Le Comité des Élèves Francophones ; Le Conseil de la Jeunesse Catholique ; Bas Les Masques, Les Jeunes Organisés et Combatifs ; Le Patro ; SIAJ ; D’Broej

[1] Janvier 2020

[2] Montant calculé pour 2016

Contact presse:
Jeunes CSC - Jeanne MAILLART - Responsable Nationale des Jeunes CSC -
0472 80 01 16 - jeanne.maillart@acv-csc.be 
FEF
 - Chems Mabrouk – Présidente de la Fédération des Étudiant.e.s Francophones - 0473 93 45 85 – chems.mabrouk@fef.be

Documents à télécharger: 

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