Coupes dans les salaires des moins de 21 ans : le gouvernement Michel saigne 45 000 jeunes travailleurs

Communiqué de presse : 17/10/2016

« Coupes dans les salaires des moins de 21 ans : le gouvernement Michel saigne 45 000 jeunes travailleurs »


Dans sa déclaration budgétaire, le gouvernement veut diminuer jusqu’à 18% le salaire des jeunes de moins de 21 ans. Un vrai tremplin vers la précarité !

En mars 2013, à l’initiative des syndicats, les partenaires sociaux s'étaient mis d'accord pour supprimer la dégressivité du salaire suivant l’âge pour les jeunes travailleurs et travailleuses entre 18 et 21 ans: la discrimination historique du salaire jeune était donc en voie de disparition accordant à chaque jeune âgé de 18 ans et plus, un salaire de 1501,82€ (brut). Le gouvernement aurait pu continuer dans cette voie pour les jeunes de 16 à 17 ans. A la place, le gouvernement Michel n’a rien trouvé de mieux que de réintroduire ce dispositif archaïque : 82% du salaire minimum à 18 ans (1231,49 €), 88% à 19 ans (1321,60 €) et 94% à 20 ans (1411,71 €).

« Un travailleur sortant des études et commençant à travailler à 18 ans verra donc son salaire chuter de 1500€ à 1230€, soit plus de 175€ nets en moins dans la poche des jeunes travailleurs de 18 ans (moins 115€ pour les jeunes de 19 ans et moins 55€ pour les jeunes de 20 ans). « Ce seront plus de 45.000 jeunes travailleurs de 18 à 20 ans à qui, chaque année, le gouvernement va couper du salaire », prévient Ludovic Voet, responsable national des Jeunes CSC.

« Le gouvernement continue avec sa recette explosive : pas moins de 60 millions d’euros de salaire poche qui n’ira pas dans la poche des jeunes, mais pas seulement : c’est également jusqu’à 30 millions d’euros qui ne rentreront pas dans les caisses de la sécurité sociale ou des impôts chaque année. Une coquette somme de 75 millions dans la poche des employeurs sans garantie de création d’emploi », s’indigne-t-il.

Des jeunes qui ont déjà été une cible privilégiée du gouvernement : depuis le 1er janvier 2015, les jeunes qui sortent des études avant 21 ans sans diplôme et qui cherchent un job n’ont plus accès aux allocations d’insertion. Pas moins de 10 000 jeunes sont victimes chaque année de cette coupe dans leur protection sociale.

« Avec moins de salaire en poche et sans protection sociale, l’avenir est sombre pour les jeunes. Sans compter sur le menu de la réforme travail de Kris Peeters qui menace l’ensemble des travailleurs et travailleuses. Avec toutes ces mesures, ce gouvernement veut nous imposer de travailler plus pour gagner moins et vivre moins bien. Les Jeunes CSC refusent cette logique et appellent à la suppression de toute discrimination salariale pour les jeunes travailleurs. Qui aurait cru devoir revendiquer au 21ème siècle: « A travail égal, salaire égal » ? Nous ne voulons pas être la génération burn-out, payée des cacahuètes et soumise à des rythmes de travail effrénés, pendant que la plupart d’entre nous essaie tant bien que mal de trouver du boulot inexistant», conclut Ludovic Voet.
 

Contact presse : Ludovic VOET, 0495/733311, ludovic.voet@acv-csc.be

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